Dans le monde, des centaines de millions de personnes dépendent de l’argent envoyé par les migrants travaillant à l’étranger. Beaucoup de ces familles vivent dans des zones rurales où règnent la pauvreté et la faim, et leur vie dépend totalement de l’argent envoyé.
En mars, António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, a souligné l’importance de ce flux financier lorsqu’il a déclaré que «les transferts d’argent sont une aide vitale dans les pays en développement, surtout maintenant. Les pays se sont déjà engagés à réduire les frais des transferts d’argent à 3%, ce qui est bien inférieur aux taux moyens actuels. La crise nous oblige à aller plus loin, à nous rapprocher le plus possible de zéro.»
Les répercussions mortelles de la pandémie de COVID-19 mettent en péril cette aide financière vitale. Le confinement des pays a entraîné la perte ou la suppression de millions d’emplois. Les flux des transferts d’argent qui permettent aux familles d’échapper à la pauvreté se tarissent.
Les postes jouent un rôle essentiel en s’assurant que l’argent des migrants parvienne aux familles. Dans le monde, le réseau postal compte plus de 600 000 bureaux de poste, dont certains sont situés dans les zones rurales les plus éloignées afin de garantir que les familles de migrants reçoivent les transferts d’argent qui leur sont vitaux.
Selon une étude récente de l’Union postale universelle (UPU), les incidences de la pandémie sur les activités postales seront probablement très graves. Compte tenu de la fermeture de nombreux bureaux de poste et de la baisse prévue des paiements postaux, le montant et le volume des transactions diminueront très probablement en 2020, car le nombre de nouveaux comptes postaux chute également. Le rapport indique que «les flux les plus touchés seront ceux des pays les plus riches vers les pays en développement, dont certains dépendent beaucoup de cette source de financement pour soutenir leur activité économique».
Le 16 juin est la Journée internationale des envois de fonds à la famille. Le thème de 2020 est «Construire la résilience en temps de crise». Cette journée est l’occasion de souligner les graves difficultés auxquelles les migrants sont confrontés pour envoyer de l’argent vers leur pays d’origine en raison de la pandémie de COVID-19. L’UPU contribue à cette journée, car elle soutient pleinement les migrants cherchant un moyen d’envoyer de l’argent à leur famille en ces temps extrêmement difficiles.
«Les familles jouent un rôle essentiel dans le bien-être de toutes nos sociétés.» À l’occasion de la Journée internationale des envois de fonds à la famille, et durant cette pandémie mondiale, l’UPU soutient fortement les travailleurs migrants qui cherchent à utiliser le système financier mondial, et notamment les services financiers postaux, pour envoyer de l’argent vers leur pays d’origine. «Vous n’êtes pas seuls», a déclaré Bishar A. Hussein, Directeur général de l’UPU.