«Répondre à l’appel à l'action contre la pollution exige de l’encadrement, de l’engagement et des ressources – et la volonté de nous tous», a déclaré le Directeur général de l’UPU, Bishar A. Hussein, dans son discours à l'Assemblée des Nations unies pour l'environnement (ANUE), le 6 décembre à Nairobi.
L'Assemblée des Nations unies pour l'environnement constitue l’organe de contrôle suprême du programme des Nations unies pour l'environnement. Avec pour titre «Vers une planète sans pollution», l’édition 2017 de l’ANUE a rassemblé des chefs d’Etat, des ministres et des directeurs généraux d’organisations onusiennes et d’ONG internationales.
M. Hussein a souligné que le secteur du transport est un contributeur à la pollution et que, «en tant que composante essentielle du transport mondial et de la chaîne logistique, notamment face à l'essor du commerce électronique, les opérateurs postaux ne peuvent pas rester de marbre. On ne peut pas faire comme si de rien n'était lorsqu’on constate les dommages causés par la pollution aux populations, à la nature et à l’économie.»
Le secteur postal, partie prenante de la solution grâce à l’innovation
De nombreux opérateurs postaux ont beaucoup progressé en mettant en œuvre de pratiques durables. Certains opérateurs ont remplacé toute leur flotte par des véhicules à carburant alternatif, en travaillant directement avec l’industrie automobile pour concevoir et fabriquer des véhicules postaux électriques. De nombreux opérateurs postaux génèrent leurs propres énergies renouvelables et ont intégré le développement durable dans la gestion quotidienne et leurs processus d’achats.
Le développement durable s'avère un investissement très rentable pour le secteur postal. Il permet de réaliser des économies, encourage l’innovation, rend les opérations plus efficaces, répond aux demandes croissantes des clients, des autorités nationales et des agences de financement et facilite la vie aux employés et aux communautés. Selon M. Hussein, «de nombreux opérateurs postaux servent déjà de modèles et constatent que la bonne gestion écologique de leurs activités a un impact direct sur leurs résultats financiers et génère de la croissance et des bénéfices».
L’UPU soutient les pratiques et les politiques postales écologiques de ses Pays-membres
Chaque année, l’UPU réalise un inventaire mondial de l’impact du changement climatique sur les activités des opérateurs désignés dans ses Pays-membres. En moyenne, un opérateur postal génère 0,1% de l’empreinte carbone de son pays.
Dans le cadre du projet OSCAR, l’UPU fournit gratuitement à tous les opérateurs désignés un accès à un outil de pointe pour mesurer, analyser et réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. En 2017, 83 pays dans le monde, tous niveaux de développement confondus, ont utilisé OSCAR.
L’UPU sert de plate-forme globale où les opérateurs peuvent partager leurs connaissances et leurs pratiques exemplaires postales écologiques, identifier des réponses communes aux défis environnementaux et permettre au secteur postal d’avancer de concert.
L’UPU fait appel aux partenariats
Bishar Hussein a affirmé aux participants de la conférence que «l’UPU est pleinement engagée, car elle peut changer les choses en soutenant, en encourageant et en développant des pratiques écologiques innovantes au sein du secteur postal et de la communauté internationale au sens large». Cependant, en appelant à établir des partenariats pour soutenir le secteur postal et l’UPU dans cette lutte contre la pollution et le changement climatique, il a déclaré: «Nous ne pouvons pas agir seuls; nous dépendons tous les uns des autres pour réussir.»
L’UPU montre l’exemple
Reconnaissant que ses activités en tant qu’organisation internationale ont un impact sur l’environnement, le Bureau international de l’UPU, son secrétariat, mesure régulièrement son empreinte carbone et prend des mesures pour la réduire. Pour la seconde fois, le Bureau international de l’UPU a atteint la neutralité climatique en 2017. L’inventaire carbone de 2016, réalisé en collaboration avec le programme de développement durable des Nations Unie, montre que les émissions directes de gaz à effet de serre du Bureau international ont diminué de 10% par rapport à 2014. En outre, l’UPU a choisi de compenser toutes ses émissions, ce qui signifie que le Bureau international a atteint la neutralité climatique en 2016. Ces résultats positifs reflètent l’engagement de l’UPU en faveur du développement durable et ses efforts pour gérer ses activités, ses ressources et ses installations selon des méthodes plus écologiques.
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