Au moment où se déroule la Conférence des Nations unies sur le développement durable, Rio+20, les postes du monde entier contribuent déjà au développement économique et social ainsi qu'à la protection de l'environnement, piliers du développement mondial et de la réduction de la pauvreté.
Correios, l’opérateur postal du pays hôte de la conférence, s’est montré exemplaire en matière d’inclusion financière en permettant à presque tous les Brésiliens d’accéder aux services financiers de base. Dans les années 90, des millions de Brésiliens en étaient privés. Le gouvernement brésilien et la banque centrale ont permis à des réseaux non bancaires, tels que les postes, à devenir des agents bancaires dans les régions isolées, démocratisant l’accès aux services financiers. En s’associant à une banque commerciale, Correios a vu la création de 10 millions de comptes en moins de dix ans. Aujourd’hui, toute personne détenant une carte nationale d’identité et un numéro fiscal peut ouvrir un compte bancaire dans l’une des 6200 agences de Correios.
Selon le président de la poste brésilienne, Wagner Pinheiro de Oliveira, «les initiatives de Correios reflètent l’engagement de notre gouvernement en faveur de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement fixés par les Nations Unies et répondent parfaitement aux conditions sine qua non du développement durable».
Engagées
De nombreuses postes savent également que de par leur position en tant que grands employeurs, elles peuvent atteindre un large public et mener des campagnes de sensibilisation au sida et promouvoir l’inclusion sociale. Certaines postes, comme celles du Nigéria et du Kenya, ont déjà leur propre politique concernant le VIH sur le lieu de travail. D’autres mettent en place des politiques similaires dans le cadre de la campagne mondiale lancée conjointement par l’Union postale universelle (UPU), le Programme des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA), l’Organisation internationale du travail (OIT) et UNI Global Union en 2009.
Le Japon aussi se met au diapason. Ces dernières années l’archipel nippon a généreusement financé les activités de développement durable de l'UPU, à hauteur de plus d’un million de francs suisses, démontrant ainsi sa détermination à encourager d’autres pays et postes à adopter un modèle économique durable. «Le développement durable constitue une priorité pour toutes les organisations», précise Jun Takamoto, expert en environnement et développement durable au Bureau international de l’UPU prêté par le ministère japonais des communications. «L’influence du secteur postal est grande dans la mesure où les postes sont en contact direct avec les personnes. D’où l’importance de devenir plus durable et de montrer l’exemple.»
Les postes ont également concentré davantage leurs efforts sur la protection de l’environnement. Un nombre croissant des bureaux de la poste de Tanzanie et de La Poste du Togo fonctionnent à l’énergie solaire. La Poste Suisse, La Poste (France) et bpost (Belgique) ont remplacé la majorité de leur parc automobile par des véhicules électriques. Enfin, les postes d’El Salvador et d’Equateur sont passées à l’économie d’énergie à long terme en changeant simplement les ampoules.
L’UPU mesure régulièrement les émissions de CO2 de ses pays-membres et leur fait part des pratiques exemplaires afin de les aider à réduire leur impact sur l’environnement.