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Le Vanuatu, chef de file des petits États insulaires en développement en matière de numérisation

Les obstacles liés à l’infrastructure restent souvent un défi de taille à surmonter pour les pays en développement, y compris les petits États insulaires en développement.

La dématérialisation pourrait être utile à ces pays et aider les postes à faciliter le commerce électronique international et le dédouanement des envois. Le Vanuatu est devenu un exemple dans ce domaine.

Vanuatu Post réalise actuellement un projet d’interfaçage des données postales et douanières afin de simplifier le commerce électronique international et le dédouanement des marchandises. En décembre 2020, le Vanuatu est sorti de la liste officielle des pays les moins avancés et est devenu le premier pays insulaire du Pacifique à dématérialiser ses processus douaniers et de biosécurité.
 
Ces efforts d’interfaçage sont menés dans le cadre de la collaboration entre l’UPU et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Il s’agit d’une collaboration soutenue par le Cadre intégré renforcé pour l’assistance technique liée au commerce en faveur des pays les moins avancés, un partenariat multilatéral appuyé notamment par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et l’Organisation de coopération et de développement économiques.
 
Les organisations participantes ont mis en évidence 22 pays les moins avancés dans lesquels l’interfaçage du système de déclaration en douane de l’UPU (CDS) et du système douanier automatisé de la CNUCED (SYDONIA) pourrait être mis en œuvre afin d’échanger des données électroniques préalables (EAD).
 
«L’objectif consiste à optimiser le processus de dédouanement en réduisant les délais nécessaires à la mainlevée et en favorisant la fluidité du traitement et de la distribution des envois postaux», a précisé Siva Somasundram, Directeur des politiques, de la régulation et des marchés de l’UPU, lors d’une intervention à l’occasion du Bilan de 2021 en matière d’aide pour le commerce, organisé par l’OMC le 25 mars 2021.
 
«En définitive, il s’agit d’améliorer la visibilité, la rapidité et la qualité de service pour les envois transportés sur le réseau postal en tenant compte des objectifs nationaux en matière de douanes et de sécurité», a précisé M. Somasundram.
 
Avec l’entrée en vigueur en 2021 de nouvelles règles concernant le traitement des EAD avant l’arrivée des envois, ces étapes sont essentielles. En l’absence d’EAD, les envois pourraient subir des retards conséquents ou être refusés. Si les pays ne satisfont pas à ces règles, ils pourraient ne plus être en mesure d’expédier des envois contenant des marchandises vers plusieurs Pays-membres de l’UPU.
 
Par ailleurs, M. Somasundram estime que, après la pandémie, une fois les chaînes logistiques mondiales rétablies, les volumes de colis internationaux devraient connaître un pic.
 
«Dans un tel contexte, il convient d’autant plus de veiller à ce que nos Pays-membres, en particulier les pays en développement et les pays les moins avancés, soient bien placés pour tirer parti de cet essor attendu en ayant la capacité et l’infrastructure informatique nécessaires pour faciliter ces flux et le commerce électronique en général», a ajouté M. Somasundram.
 
Avec plus de 650 000 bureaux de poste répartis dans le monde entier, le réseau postal mondial est exceptionnellement bien placé pour appuyer les politiques gouvernementales en faveur de l’accès au commerce électronique et du développement, a-t-il précisé.
 
«Nous constatons ainsi clairement la pertinence et l’importance de notre entreprise visant à aider l’ensemble des acteurs nationaux, et en particulier la poste du Vanuatu, dans leurs efforts pour se préparer au commerce électronique et prendre part à cette aventure», a expliqué M. Somasundram.
 
Il a conclu que la collaboration avec le Vanuatu constituait un cadre de référence pour d’autres initiatives dans la région.