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L’Union postale universelle annonce son intention de lancer une nouvelle stratégie environnementale suite à la publication des résultats du rapport «Greening the Blue»

L’Union postale universelle (UPU) a annoncé son intention d’élaborer un nouveau programme en matière de viabilité environnementale dans le cadre de sa stratégie pour 2021–2024. Ce programme intégrera l’élaboration et la mise en œuvre de documents et procédures de routine en matière de stratégie interne nécessaires à la mise en conformité du Bureau international de l’UPU avec la stratégie des Nations Unies pour 2020–2030 en matière de gestion de la durabilité.

Cette nouvelle survient suite à la publication du rapport «Greening the Blue» de 2020 des Nations Unies. Ce rapport, coordonné par le groupe ONU durable, recueille des informations sur l’empreinte écologique des entités du système des Nations Unies en 2019 et des efforts mis en œuvre pour réduire cette dernière.

Le rapport «Greening the Blue» de 2020 a été élaboré en accord avec la stratégie des Nations Unies pour 2020–2030 pour la gestion de la durabilité, qui vise à accélérer les efforts déployés par le système des Nations Unies pour lutter contre le changement climatique. Les entités des Nations Unies se sont notamment engagées à réduire leur impact environnemental par le biais d’actions ciblées pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, la pollution de l’air et de l’eau, la dégradation de la biodiversité et pour améliorer la gestion des déchets.

En 2019, l’UPU a une nouvelle fois atteint la neutralité climatique. Au cours de cette année, le Bureau international a émis 1482 tonnes d’équivalent en dioxyde de carbone (tCO2eq) au total, soit 5,39 tCO2eq par membre du personnel, un chiffre inférieur à la moyenne des Nations Unies. Concernant les émissions de gaz à effet de serre du Bureau international, 74% d’entre elles provenaient des voyages en avion, 25% provenaient des infrastructures et le 1% restant était issu des déplacements hors avion.

Lovisa Selander, consultante en matière de durabilité auprès de l’UPU, a déclaré: «Le rapport concerne le Bureau international de l’UPU, ce qui englobe le siège de l’UPU, situé à Berne, en Suisse, et son personnel. Nous surveillons les émissions produites par le chauffage du bâtiment, la consommation d’eau, la production de déchets et les déplacements du personnel. Ce dernier point est d’ailleurs notre plus grosse source d’émissions.»

Selon Mme Selander, le nouveau programme de viabilité environnementale de l’UPU permettra au Bureau international d’élaborer une «stratégie complète en matière de durabilité» alors qu’auparavant le Bureau international devait se contenter de suivre et de réduire ses émissions. «Cette stratégie intégrera les travaux permettant de garantir que l’UPU respecte la stratégie des Nations Unies pour 2020–2030 en matière de gestion de la durabilité, tel que le développement d’un système de gestion environnementale et de la biodiversité», a-t-elle ajouté.

Susan Alexander, Chef du programme en matière de développement durable de l’UPU, a déclaré: «Les détails précis du nouveau programme de développement durable de l’UPU seront décidés lors du prochain Congrès, en août 2021. Une fois que nous aurons élaboré une stratégie à l’échelle du Bureau international, nous pourrons ensuite examiner notre impact écologique actuel et définir des objectifs adaptés.»

L’UPU a déjà beaucoup travaillé pour réduire son empreinte écologique. En 2019, par exemple, le Bureau international a mis en place un nouveau programme pilote de recyclage et étudié différentes manières de réduire davantage sa consommation de papier. «L’organisation a aussi fait le choix de l’énergie renouvelable grâce à l’utilisation à 100% d’énergie hydraulique associée à un certificat vert», a ajouté Mme Selander. «Le bâtiment du Bureau international a été rénové il y a quelques années. L’installation de nouvelles fenêtres et d’une nouvelle façade a permis de réduire considérablement nos émissions liées au chauffage.»

En 2019, les émissions de gaz à effet de serre de l’UPU ont été entièrement compensées par l’acquisition de 1482 unités de réduction certifiée des émissions auprès du fonds pour l’adaptation dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. «Ce fonds permet de réinvestir de l’argent dans des projets ciblant les pays en développement», a expliqué Mme Selander. «Il s’agit d’un mécanisme visant à équilibrer les différences économiques.»

Les membres du personnel ont aussi été formés à utiliser du matériel de vidéoconférence et des outils de diffusion sur le Web pour tenter de réduire les émissions liées au transport aérien. «Si un membre du personnel souhaite réaliser un déplacement aérien, il doit expliquer pourquoi la vidéoconférence ne peut pas être utilisée pour une réunion donnée», a expliqué Lovisa Selander.

Mme Alexander pense que, en raison de la pandémie de COVID-19, les réunions en ligne seront de plus en plus naturelles, ce qui réduira les émissions. «Les gens savent désormais que les appels vidéo sont efficaces pour tenir des réunions», a-t-elle expliqué. «Les comportements ont évolué et les utilisateurs ont maintenant l’habitude d’organiser des réunions à distance. J’espère que le personnel du Bureau international de l’UPU sera invité à continuer dans cette voie autant que possible afin de réduire encore davantage nos émissions.»

À propos du rapport «Greening the Blue»
Le rapport «Greening the Blue» annuel est consacré à l’empreinte écologique de plus de 310 000 membres du personnel de l’Organisation des Nations Unies travaillant aux sièges des entités, dans les bureaux régionaux ou encore en opération sur le terrain. En 2019, le système des Nations Unies a émis environ 2 millions de tCO2eq, ce qui représente 6,5 tCO2eq par personne. Ces émissions poursuivent leur tendance à la baisse (à titre de comparaison, le système des Nations Unies émettait 8,3 tCO2eq par personne en 2010). Grâce à une compensation de 97% des émissions déclarées en 2019, le système des Nations Unies est en bonne voie pour atteindre la neutralité climatique totale d’ici à 2020.